Copenhague: le vélo à libre service dévient électrique

12 février 2014 • Actualités

Dans les années quatre-vingt-dix, Copenhague a été l’une des premières villes au monde à introduire un système de vélos à libre service. L’idée était séduisante, et elle s’est propagée à de nombreuses autres villes, mais elle n’avait pas été bien réalisée à l’époque dans la capitale danoise. Quelques problèmes techniques ont empêché une généralisation de cette pratique.

Maintenant, la ville de Copenhague revient sur l’idée de vélo à libre service, avec une technologie avancée incluant l’utilisation de vélos électriques. Ce que vous remarquez immédiatement en regardant le vélo est la tablette montée sur le guidon. Ici se trouve le cœur technologique du vélo. Avec ces tablettes, il sera possible de payer pour utiliser le vélo, de se faire montrer le chemin le plus court pour se rendre à destination, de consulter les horaires des transports publics, d’être informés des destinations touristiques, et plus encore. Les tablettes sont protégées contre le vandalisme, et aucune ne semble avoir été endommagée durant les trois premiers mois d’expérimentation du service.

L’un des problèmes des vélos à libre service est souvent le surpeuplement des stations de stationnement dans le centre-ville le matin, aux heures de pointe, lorsque les habitants des banlieues viennent travailler. Pour cette raison, presque tous les programmes de partage de vélos impliquent l’utilisation de camions qui chargent les vélos garés dans les endroits les plus fréquentés, afin de les redistribuer à l’ensemble du réseau. Il s’agit cependant d’une procédure très coûteuse. Pour compenser ce problème, au moins partiellement, la tablette offrira la possibilité de laisser le vélo à une station un peu plus éloignée que cette prévue, en échange d’une réduction sur le prix de la location. Même avec cette réduction des coûts, la ville de Copenhague s’attend à devoir couvrir environ 60% des coûts, les 40% restants étant couverts par les tarifs de location.

Les premiers tests de l’utilisation de vélos ont eu lieu à l’automne 2013. Au cours de l’année 2014, 135 stations seront installées, pour un total de 1 800 vélos. En réalité, seuls certains vélos seront électriques, et leur proportion vis-à-vis du nombre total de vélos en libre-service n’a pas encore été annoncé.

Le projet n’est pas sans détracteurs. De nombreuses voix soulignent que ces vélos sont inutilement coûteux (nous parlons d’environ 6 000€ pour l’achat ainsi que la maintenance, durant la première année) expliqués par la présence de la tablette. La première expérience de vélo à libre-service dans la capitale danoise avait échouée en raison de sa trop grande simplicité et de son faible coût ; il suffisait pour prendre un vélo de laisser un dépôt, dont la valeur était si faible que les utilisateurs ne prenaient pas la peine de rapporter le vélo à sa place d’origine. Aujourd’hui, avec le paiement par carte de crédit, ce problème est facilement réglé, mais seul le temps dira si l’investissement dans cette technologie donne de bons résultats.

Voici une vidéo qui explique comment le nouveau système va fonctionner :