Vélos électriques et sécurité
Ces derniers mois, les reportages sur les accidents impliquant des vélos électriques sur les routes de France se sont multipliés. Cette hausse est essentiellement due à deux facteurs :
- L’augmentation des vélos électriques en ville renforce logiquement le risque d’accidents.
- Les vélos électriques étant à la mode, on dédiera plus facilement un paragraphe dans les pages d’information à un « électrocycliste » accidenté plutôt qu’à un cycliste ordinaire.
En fait, plusieurs raisons expliquent pourquoi un vélo électrique est plus sûr qu’un vélo ordinaire. Notez que nous parlons ici seulement des vélos électriques légaux (avec une vitesse maximale de 25 km/h et une puissance maximale de 250W). Si vous voyagez sur des véhicules plus puissants et plus rapides (reconnus comme cyclomoteurs électriques par la loi), le risque sera clairement plus élevé. En outre, le facteur humain est beaucoup plus important que le facteur mécanique (attitude des usagers, respect du code de la route…)
Cela dit, voici quelques raisons qui peuvent faire d’un vélo électrique un moyen plus sûr qu’un vélo ordinaire, par ordre d’importance :
Le choix de routes plus sûres : sur un vélo normal, on tend à éviter les montées et à opter pour les routes plus planes, qui souvent pour la même raison, coïncident avec les routes principales. En pratique, pour justement éviter les montées, on est souvent contraint d’emprunter les rues les plus fréquentées. Avec un vélo électrique, au contraire, on affronte plus volontiers des routes en montée ou un peu plus longues, ce qui augmente donc la sécurité des deux-roues si ces routes sont moins utilisées par les automobiles.
Lorsque vous êtes obligés de rouler sur des routes très fréquentées, un vélo électrique permet de garder avec plus de confiance la position la moins dangereuse pour le cycliste, c’est-à-dire au milieu de la voie. Beaucoup de cyclistes, par peur ou inexpérience, restent sur le côté droit de la route, où ils sont moins visibles et plus exposés à des dangers tels que l’ouverture brusque des portes des automobiles. De plus, les bords des routes sont souvent sales, jonchés de nids-de-poule ou de plaques d’égout. Un cycliste sur un vélo électrique, grâce à sa plus grande accélération, est plus enclin à se placer au centre de la voie, car il peut beaucoup mieux garder une vitesse adaptée et plus ou moins équivalente à celle de la circulation.
Pour la même raison (la plus grande facilité d’accélération), un « électrocycliste » roulera de façon plus prudente. Combien de fois, afin de conserver notre rythme de pédalage, n’avons-nous pas suffisamment ralenti à une intersection ; ou avons-nous foncé dans un passage étroit, sans attendre que la route se libère ? Avec le vélo électrique, on peut prendre moins de risques et utiliser les freins plus souvent (si nécessaire), tout en sachant que l’on récupérera aisément une bonne vitesse de croisière.
Moins de fatigue = plus de clarté. Sur un vélo électrique, bien qu’il faille toutefois pédaler en montée, les efforts sont moins extrêmes qu’avec de simples vélos. Fournir un grand effort entraîne une augmentation de l’oxygénation des muscles, diminuant notre lucidité, même s’il s’agit seulement de quelques secondes, et augmentant ainsi les risques.
Toute personne qui dépense beaucoup d’argent pour acheter un vélo électrique est plus attentive à l’entretien. Beaucoup d’entreprises, afin de maintenir une garantie active, exigent que le vélo fasse une révision chez le concessionnaire tous les 3-6 mois. Un vélo bien entretenu est également gage de sécurité, car il est moins probable que les freins cèdent, que les vis de serrage du guidon se dévissent, que les rayons se desserrent, etc. En somme, tout ce qui augmente la sécurité, en particulier sur nos routes trop souvent cahoteuses.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous aussi remarqué ces choses dans l’utilisation quotidienne de votre vélo électrique ? Ou à l’inverse, vous sentez-vous plus aventureux avec 250W supplémentaire ? Décrivez votre expérience dans les commentaires.
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